Depuis plus de 25 ans, à partir de ses propres expériences perceptives de la nature, Stéphanie Caldy construit sa démarche artistique sur la sagesse du monde du vivant.
Dans chacune de ses réalisations, il s’agit de capter, dialoguer, inscrire et partager les informations véhiculées par la nature qui l’environne.

Son travail cherche à transcender notre rapport sensible à la nature, en acceptant d’y retrouver l’humble place qui est la notre.

En forêt ou dans son atelier en montagne, Stéphanie explore la résonnance des pigments naturels, minéraux broyés, encres et aquarelles, sur des toiles de lin posées à même le sol, en contact direct avec les battements du cœur de la Terre.

Les pinceaux, plumes d’oiseaux et pigments soufflés sont invités dans sa danse picturale.
Ainsi, la série “Territoire Intérieurs” questionne notre rapport au paysage, et cherche à tracer les calligraphies d’une langue vernaculaire, à creuser les lignes de respiration de paysages à la fois intimes et universels.

Lors des performances du corpus “IntraTerre” l’artiste propose un rapport à la terre comme entité. Il s’agit d’une invitation à “entrer dans la « peau » de la Terre” 1. Dans sa performance, entre rituel vernaculaire et protocole post- anthropocène, la peintre, accompagnée par un musicien, devient vecteur de l’expression de la nature et instaure un dialogue avec les différents règnes de la Terre – animaux, végétaux, minéraux.
Aussi, chaque feuille du corpus “Ginkgo Eternity” contient les sagesses qui lui sont murmurées lors de ses rencontres en milieu naturel et révèle une part de la variété immense de l’expression du vivant.

Stéphanie Caldy est nourrie par les enseignements bouddhiques et amérindiens, ainsi que par les approches occidentales de C. G. Jung sur la symbolique et par la philosophie de l’écologie politique de Bruno Latour.

Chacune de ses œuvres, en cherchant à recréer l’empathie envers le non-humain, touchent notre propre humanité et révèlent la dimension de beauté, de sagesse et de puissance inhérente au vivant.

1 – “La peau de la Terre, ce biofilm qui recouvre le globe et porte toute l’activité du vivant depuis 4 milliards d’années” Bruno Latour.