INTRATERRE
Restitution 1 / 07-2020

Installation, vidéo, son et peintures fréquentielles.

IntraTerre est une invitation à écouter le silence, les pulsations, la vie secrète qui anime le monde du vivant. En pleine forêt, dans une danse précise et révérencieuse, le protocole de recherche pictural et musical mené en 2020 par l’artiste plasticienne Stéphanie Caldy et le compositeur Ya, questionne un rapport à la terre comme entité, une invitation à “entrer dans les plis de mère Terre”.

Vidéo IntraTerre, réalisée dans le cadre de l’exposition de Stéphanie Caldy en juillet-août 2020 au Centre d’art du Grand Colombier. 02:52. Blick Photographie. 2020.

Comme l’a récemment décrit le philosophe des sciences Bruno Latour, Le travail de recherche « IntraTerre » propose de «  passer d’une vision géographique à une vision géochimique de la planète », d’investiguer la « peau » de la Terre, biofilm qui recouvre le globe et porte toute l’activité du vivant depuis 4 milliards d’années.

La nature en surface, dépositaire et chaînon de cette immense mémoire vivante devient l’atelier, le théâtre des opérations, pour ce dialogue fréquentiel, un processus cartographié par la recherche scientifique comme la mise en résonance de brins d’ADN ou de magnétite, communs à chaque règne de la Terre : animal, végétal et minéral*1.

Pour ce cycle de recherche, Stéphanie Caldy a demandé au musicien Ya de l’accompagner dans ce dispositif. Ses compositions sonores, en résonance avec les fréquences du lieu, forment la portée musicale, support d’un langage commun avec la peintre.

Entre rituel vernaculaire*2 et protocole post-anthropocène*3, la peintre devient vecteur de l’expression de la nature et traduit à travers la danse de la plume, ce qu’elle capte des vibrations produites par les différents règnes de la Terre.

Sur la toile investie pendant les dialogues fréquentiels se dessine une calligraphie libre et minimaliste “figures et silences, clés, altérations et autres symboles”. Les plumes d’oiseaux médecine, les pigments soufflés, l’encre ou l’aquarelle sont les moyens résolument simples, voire dépouillés, choisis par l’artiste pour capter l’essentiel de la portée du vivant, cette “réflexion immense de la Terre-devenue-esprit”*4.

 

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1 – En référence aux travaux du docteur en anthropologie de l’université de Stanford, Jeremy Narby in « Le serpent cosmique, l’ADN et les origines du savoir ». Ed. Terra Magna

2 – Rituel vernaculaire (du latin «indigène ») : Observé par les chercheurs depuis le début de l’histoire de l’humanité sur tous les continents, ces modes opératoires divers ont le but unique de développer le rapport liant nature et spiritualité.

3 – Post-anthropocène : Le terme Anthropocène signifie « l’Ère de l’humain ». Il a été popularisé à la fin du XXe siècle par le prix Nobel de chimie et par Eugene Stoermer, biologiste, pour désigner une nouvelle époque géologique, qui aurait débuté à la fin du XVIIIe siècle avec la révolution industrielle, et succéderait ainsi à l’Holocène.

4 – Extrait du poème du philosophe activiste pour la paix et président de la SGI, Daisaku Ikéda “ L’être humain qui aime la terre et qui est en paix avec le fonctionnement de la planète participe à la réflexion immense de la Terre-devenue-esprit”.

La restitution

Peintures fréquentielles

“ Toile rouge bleue I ”

Aquarelle, encre et pigment
90 x 100

“ Toile rouge bleue II ”

Aquarelle, encre et pigment
90 x 100

“ Toile bleue jaune-vert ”

Aquarelle
90 x 70

“ Lettres de la Sappelle ”

Aquarelle, encre
50 x 65

“ La cascade du roi dragon ”

Aquarelle

30 x 40

“La danse des feuilles I” Détail

Encre

66 x 102

“La danse des feuilles I”

Encre
66 x 102

Vue de l’exposition « IntraTarre »
Centre d’Art contemporain du Grand Colombier
Ete 2020

“ La danse des feuilles I ”

Encre
66 x 102

Addresse

65 montée des Naroves

La Couture en Valomey
01260 Arvière en Varlomey, France

Ouverture

Lundi au vendredi 10h à 17h
Weekends: 10à 21 h

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